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Le beau monde livresque de Mégara

"La vie enfin découverte et éclaircie, c'est la littérature." Marcel Proust

le nouveau Ono-Dit-Biot.

    Croire au merveilleux est une sorte de suite de Plonger, écrit il y a quelques années. J'emploie l'expression " sorte de" car on peut comprendre ce deuxième volet sans avoir lu le premier. Certes, ce serait un manque dans l'appréhension des personnages et la beauté des paysages.

    César est veuf depuis quatre ans. Il essaie tant bien que mal de survivre par amour pour son fils, six ans. Quand il n'y arrive plus, il décide de se tuer aux barbituriques. Lorsqu'il commence à se sentir partir, on frappe à sa porte de manière insistante: sa voisine, une jeune grecque a égaré ses clefs et lui demande de rester chez lui le temps que son colocataire revienne. Elle est passionnée comme César de livres anciens, latins et grecs. Ce dernier commence à reprendre goût à la vie, renoue des liens très intimes avec son fils et sourit de nouveau. De Paris, à l'Italie, en passant par l'Espagne pour achever ses pérégrinations sur une île japonaise, perdue entre les eaux, César découvre des lieux idylliques, chargés d'histoire et de littérature mythique. Sa voisine, Nana est toujours là, au loin, aux aguets.

    On plonge dans cette histoire avec délice, suavement. On voit la nature éclore, on sent la chaleur étouffante, on goûte le sel de la mer, on se laisse caresser par le vent marin. La fin du roman connaît un rebondissement, ineffable. Etrange; j'en suis restée décontenancée. Nous pouvons voir par ce truchement tout le pouvoir de l'écrivain, son imagination débordante à la hauteur des mythes antiques.

Merci donc pour ce beau cadeau!

 

La citation du livre:

" Seuls les livres arrivent à me calmer, le jour, la nuit, quand le fantôme revient. Seuls les personnages anciens savent parler à mon cœur, là où les vivants échouent."

 

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